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La dépoussiéreuse de crimes, le livre !

Jean-Philippe Rousseau 0

Avant de se faire un nom, Annie Richard était connue comme “La dépoussiéreuse de crimes“. Un sobriquet qu’elle s’était attribué au printemps 2019, telle une signature pour son blog et parce qu’elle cherche beaucoup plus à attirer l’attention sur ses histoires, que sur sa personne.

Et c’est vrai qu’en connaissant Annie, on se rend très vite compte que les victimes, les familles de victimes et la quête de la vérité, sont ses principales motivations.

C’est aussi en 2019, qu’au hasard d’un projet de podcast auquel elle participait, mais aussi et surtout, grâce aux mentions régulières que faisait Simon Predj dans Ars Moriendi, qu’Annie et moi nous sommes rencontrés.

François, Sidney, Nora et les autres

Dire que ça à tout de suite “cliqué”, serait un euphémisme. Assez vite d’ailleurs, Annie me fit un tour d’horizon de ses affaires en cours. Ces affaires portaient toutes des noms : François, Sidney, Nora… Des noms qui résonnaient dans sa tête et qui étaient devenus de véritables obsessions. Son but étant toujours d’aider, il était important de trouver des pistes, de nouveaux filons, afin de pouvoir donner des explications à des familles, plongées dans l’incompréhension et très souvent démunies face à de complexes rouages administratifs.

Nora Lavallée et son fils Michel
Nora Lavallée et son fils Michel

Il faut savoir aussi que dans le domaine de l’enquête, on ne travaille jamais uniquement sur une seule affaire. Parfois on attend des informations, des archives, des réponses ou encore le retour d’une personne qui pourrait nous aider. Parfois aussi, il faut savoir se retirer “le nez du mur” et plonger dans un autre sujet, parce qu’on tourne en rond, parce qu’on n’avance tout simplement plus.

Alors ses histoires, parfois, Annie a envie d’en parler. Mais pour certaines d’entre-elles, son blog ne suffit plus. Elle veut tourner les projecteurs vers une victime, ou une personne exceptionnelle. Il se trouve qu’il y en a une qui cumule les deux : victime d’une profonde injustice, mais exceptionnelle par sa résilience. Cette personne, c’est Sidney, Sidney Machell.

Et c’est vrai que cette histoire est vraiment fascinante. C’est l’histoire d’une vie. C’est l’histoire d’une époque et d’un drame. Et doucement, à force de recherches et de beaucoup d’efforts, c’est un chapitre de livre qui s’écrivait, presque naturellement.

Un livre pour ne pas les oublier

Assez vite, les Éditions de l’Homme se sont intéressé aux histoires d’Annie et à ses années d’enquêtes consacrées au service des familles.

C’était l’occasion unique de parler des affaires qui l’a touche. En commençant par sa toute première, celle qui tourmentera ses nuits : la disparition de Sébastien Métivier et les victimes du 1er novembre 1984.

Sidney Machell en 1945, La dépoussiéreuse de crimes
Sidney Machell en 1945, La dépoussiéreuse de crimes

Mais il n’y a malheureusement pas qu’eux. La vulnérabilité agit bien souvent comme un aimant auprès des criminels. Et quand ce ne sont pas des enfants, ce sont des êtres animés d’une profonde gentillesse, tout comme Sidney qui passent dans le “tordeur” du destin, ou encore Roxanne Luce, cette jeune mère de famille sauvagement attaquée, chez elle, et qui laissera derrière elle un fils, qui se servira de ce drame pour prendre les choses en main.

Manon Paquin, dont nous avions parlé dans notre premier épisode, y tient également une place de choix. Puis je vous le dis tout de suite, vu que vous avez été très, très nombreux à apprécier cet épisode, Annie a pu apporter d’autres informations bien intéressantes au sujet de cette affaire. Cela fait partie des nombreux dossiers que nous ne fermons jamais vraiment. Alors ne vous étonnez pas de trouver dans le livre “La dépoussiéreuse de crimes“, des éléments que nous n’avions pas évoqués à l’époque dans le podcast !

Mention particulière aussi à une héroïne, Laurette Perreault. Une mère qui, à bout de ressources, a décidé seule, de mener l’enquête sur la disparition de son fils. En 1958, Laurette Perreault démontre aux yeux de tous, qu’un sens logique et la persévérance, permettent de faire avancer une enquête. Mieux encore, peuvent apporter des éléments qui permettront de faire arrêter et condamner un criminel.

C’est une bien petite partie des douze histoires, dont il est question dans le livre “La dépoussiéreuse de crimes“.

Annie, la détective profondément humaine

Ce livre vous permettra également d’en savoir plus, sur l’attachante personnalité d’Annie. De mieux comprendre pourquoi elle s’investi autant dans l’univers de l’enquête. Ce qu’elle cherche, ce qui la motive, ce qui la touche.

On peut facilement se laisser influencer par la gravité des sujets et par la multitude de drames. Par contre, cela ne veut pas dire qu’il faut se protéger en restant froids et détachés. La distance, c’est pas nécessairement ce qu’attendent les familles. Ce qu’elles veulent, c’est de se sentir soutenues, de pouvoir compter sur une personne de cœur qui, sans vraiment pouvoir comprendre leurs blessures, peut néanmoins leur donner l’humanité et la compassion qu’elles méritent.

En lisant “La dépoussiéreuse de crimes“, vous allez découvrir tout comme moi, une femme fascinante et talentueuse, une femme inspirée et inspirante. Vous allez pouvoir la suivre dans le cheminement de ses enquêtes et comprendre toute la passion qui l’anime.

Pour en savoir plus sur “La dépoussiéreuse de crimes” :

La dépoussiéreuse de crimes, Annie Richard (232 pages, Les éditions de l'Homme)

 

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