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Cher Photo Police

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Cher Photo Police,
Je me permets de t’envoyer ma missive ici car visiblement, c’est moins compliqué puisque vous venez y faire votre tour de temps en temps. Vous n’avez pas de réseaux sociaux, comme dans le bon vieux temps, donc on se rejoint à mi-chemin!
J’achète encore votre journal presque à chaque parution. Je fais donc partie du pourcentage probablement faible de gens qui achètent encore une copie papier puisque ça devient rare, on le sait. Dans votre édition du 17 mars 2023 figure en pleine page une «mugshot» de René Ferland (je l’appelle René, moi, pas René-Yvon, pis parce que ça me tente).
La chronique, signée par Éric Audet, raconte le parcours de ce criminel MÉCONNU sur trois pages de cette édition. En gros, moi et Jean-Philippe n’y apprenons rien puisque l’affaire Ferland et le cas de Douglas Lyons sont des dossiers que nous maîtrisons bien, en plus d’avoir reçu des témoignages à plusieurs reprises à ce sujet. Mis à part quelques «hint» bien ordinaires et une photo de Lyons que je n’avais pas vu, j’ai remarqué que le texte est littéralement COPIÉ (avec quelques synonymes ou remaniements peu subtils) de celui que nous avons écrit ici sur ce site.
Je suis très déçue de toi Photo Police.
Tant qu’à vous inspirer de notre travail, vous n’auriez eu qu’à le demander et cela nous aurait fait plaisir de vous livrer cette belle recherche, en partenariat. Du bénévolat, on en a fait en masse, de toute façon. De 2014 à 2020, j’ai même payé pour aider les familles de victimes.
Je comprends que le journalisme de 2023 n’a pas la bravoure et le panache d’un draveur en 1916 mais il y a toujours bien des limites. Je m’attendais à mieux de toi, Photo Police.
J’avais un certain respect malgré tout pour votre journal parce qu’il nous informe de détails que d’autres journaux se sont abstenus de livrer. Bien souvent, c’est parce que ces informations étaient un peu «vicieuses», faut se le dire. Comme par exemple, le nom des victimes mineures, voire même leurs adresses… Mais je me disais que c’était l’époque et que bon, le journalisme dans ce temps était plus de «terrain» et davantage impliqué. Mais là, ça vire cher Photo Police, ça vire pas mal… Et pourtant, vous avez vos propres archives, les chanceux.
J’aimerais vous dire qu’on donne des cours la fin de semaine, mais non. On n’a pas le temps.
Annie
En référence, notre article du mois de juin 2022 : René-Yvon Ferland, le fantôme du Palais
Quelques captures d’écran qui laissent peu de doutes sur la source d’une bonne partie de l’article.

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